Le couple souhaite avoir un enfant et l'annonce de son infertilité créé un véritable bouleversement. Il peut alors se remettre en cause et il arrive que certaines personnes se séparent. Le choix de l'adoption est également possible mais dans un premier temps, c'est le plus souvent vers l'Assistance Médicale à la Procréation (AMP) que les couples se tournent.
Lorsque le choix de l'AMP a été fait, les examens et les traitements rythment désormais la vie du couple. Cela représente un changement important qui est souvent bien vécu mais qui parfois peut poser des questions et développer un sentiment de culpabilité.
L'homme peut ainsi se sentir coupable du traitement imposé à sa femme et peut être amené à se dévaloriser s'il se sent relégué au simple rôle de donneur ou lorsqu'il est confronté à un problème de qualité de son sperme. Cela peut être renforcé parfois par la femme qui va trop intégrer le médecin à la procréation et considérer l'enfant comme un projet à trois et non comme un projet de couple.
La femme peut sentir son corps devenir un outil médicalisé, un lieu d'interventions techniques ou d'expériences. Elle se sent surveillée en permanence et le traitement invasif est parfois vécu comme éprouvant physiquement et moralement car la méthode requiert parfois plusieurs tentatives et les éventuels échecs successifs peuvent fatiguer le corps. Ce qui peut avoir une répercussion sur la sexualité du couple.
Le couple peut se poser des questions comme le devenir des embryons congelés, les réductions embryonnaires ou encore les secrets concernant les dons de sperme ou d'ovocyte. Cette assistance médicalisée peut être vécue comme une intrusion dans la vie intime.
Quelque soit le choix du couple de continuer ou non dans cette démarche de traitement médicalisé, il est important que la femme soit aidée pour retrouver son équilibre. Un accompagnement ostéopathique peut l'aider.